Les pieds, en forme de foetus comme l’oreille et les reins, sont régit par l’élément Eau. Les pieds représentent le début d’un pas, d’un processus. Cet élan vers un renouveau est associé à la célébration, à la fête : «c’est le pied», «prendre son pied». Les pieds évoquent un moment exceptionnel, de plaisir et de réjouissance. Eau et Feu vont de pair, Eau par le début d’un processus, d’une conception, qui est source de jubilations et festivités propres à l’élément Feu.

Lorsque nous entamons le chemin et foulons le sol de nos pieds, nous joignons le yin et le yang, l’Eau et le Feu, et nous nous imprégnons de «puissance», la puissance de création et d’accomplissement. Les pieds font référence à cette force, tel un vainqueur qui pose son pied sur le vaincu, ou celui qui se «jette aux pieds» d’une personne pour les étreindre, reconnaissant ainsi sa grandeur, ou au contraire qui est «aux pieds» de quelqu’un, en signe de soumission.

Le pied est constitué de l’os naviculaire, qui nous permet de naviguer sur le chemin de la vie, de mener notre barque et de prendre les sentiers en fonction de notre libre-arbitre. La plante du pied présente une «voûte», ce qui fait référence à la voûte céleste, et laisse percevoir l’origine céleste de notre passage sur Terre.

La voûte plantaire a pour sommet l’astragale, os en forme d’étoile. Nous avons fort heureusement une étoile pour nous guider dans notre traversée, l’astragale placée juste au-dessus du naviculaire, pour orienter notre navire et ne pas perdre le nord !

Sur l’os de l’astragale se posent nos malléoles, étymologiquement «petits maillets», pour que nous restions malléables à l’influence astrale ! La malléole interne est constituée du tibia, du latin «flute», tandis que la malléole externe est l’extrémité du péroné, du latin «attache». Nos malléoles semblent nous attacher au son de la flûte, et la flûte ne révèle-t-elle pas le chant des oiseaux, ou les messages du ciel ? La malléole externe représente le soutien et le pilier que nous accordons à la mélodie de nos pas, pour une marche solide mais connaisseuse des principes subtils.

Rester souple et conciliant à l’action céleste, ou astrale, est le rôle de nos chevilles, du latin clavis «clef», qui permet d’ouvrir ou de fermer. Les clés permettent d’accéder à de nouveaux espaces, d’investir un terrain neuf, d’entreprendre une voie initiatique. Posséder les clés, c’est avoir accès à une connaissance. Sauf si nous sommes imbus de vanité, alors nous avons les «chevilles qui enflent», et nous perdons de vue nos clés… La nature nous a dotés de clés suspendues à notre étoile, par des chevilles posées sur l’astragale, il ne tient qu’à nous de les utiliser pour accéder à la révélation du Ciel, pour investir la voûte plantaire… ou céleste.

La plante du pied permet de se tenir debout, tout comme la plante du végétal s’oriente vers la lumière, vers le soleil. Elle est à l’écoute du terrain pour puiser les renseignements et nous révéler l’orientation du prochain pas. Nos pieds nous mènent vers des horizons favorables à notre implantation et à notre croissance.

Que vos pieds vous mènent vers l’équilibre et la santé !

Mireille Meunier