Réflexologie et Tradition chinoise : La réflexologie, une technique ou un métier ?

Si la médecine est essentielle pour prendre en charge des maladies, et notamment les maladies graves, chroniques ou lésionnelles, le public est néanmoins intéressé à compléter les soins médicamenteux avec des réponses naturelles, qui prennent en compte le plan corporel, mais aussi énergétique et émotionnel. Le champ des soins naturels étant vaste, le professionnel doit inévitablement se spécialiser, par exemple en réflexologie. Si la technique de base en réflexologie peut être utilisée, après une initiation, pour de la détente ; les techniques réflexes offrent un potentiel bien supérieur lorsqu’elles sont exercées par un professionnel.

Les personnes en souffrance, qu’elles aient des inconforts corporels et/ou un mal-être intérieur, ont besoin d’un accompagnement de qualité qui ne peut se réduire à l’application d’une technique de base. Ainsi le professionnel en réflexologie effectue un examen des zones réflexes avec maitrise, ce qui lui permet par exemple d’analyser les zones perturbées en terme d’hyper-ou d’hypofonction et d’évaluer la réponse du tissu réflexe.

Cependant, la maitrise de la technique réflexologique n’est pertinente que si elle prend en compte les signes et les inconforts de la personne de manière descriptive et factuelle, ce qui est le fondement de la démarche thérapeutique. Cette démarche, dite clinique dans le sens étymologique du mot, c’est-à-dire par l’observation directe de la personne souffrante, est bien la posture du réflexologue professionnel qui n’exerce pas un « déroulé-type » mais effectue des choix, que ce soit sur le plan technique/gestuel ou concernant l’accompagnement verbal inhérent à toute relation d’aide.

Cette démarche clinique permet d’adapter le suivi en priorisant les zones réflexes à travailler, en intégrant les vécus personnels de manière structurée, et en différenciant les réactions d’élimination des réactions d’aggravation. Elle permet d’individualiser le soin réflexe en fonction des besoins personnels du consultant.

 

Mireille Meunier